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Michel Moret habite à la route de la Riviala 4 depuis plus de 25 ans. Il est tombé sous le charme d’Avry du temps de sa jeunesse déjà lorsqu’il traversait le village via la route de la Riviala pour aller s’entraîner d’abord au FC Noréaz, puis au FC Ponthaux. Soixantenaire et ayant fêté en 2019 ses noces de rubis, il est papa de deux filles adultes ayant fait leur scolarité à Avry. Il est membre du Club de tennis de table d’Avry-Rosé et il y joue toujours quand ses activités politiques et ses genoux le lui permettent.
Vice-syndic dans la dernière législature, il est devenu syndic en 2016. Membre du conseil de l’Agglomération de Fribourg depuis 2011, il est depuis 2016 le vice-président de la Commission de l’aménagement, de la mobilité et de l’environnement et il a assumé entre 2017 et 2018 la présidence du Conseil d’agglomération. Enfin, membre du PLR, il est le président du cercle PLR de Sarine-Ouest. Il a été élu au niveau communal sous la bannière de l’Alliance Centre Droit d’Avry.

Comment avez-vous eu l’envie de vous lancer en politique ?

Peut-être devrais-je plutôt dire comme Winkelried “Quel est le salaud qui m’a poussé!”. Il se reconnaitra 🙂

En y réfléchissant bien, c’est mon père m’a donné le goût de la chose publique en me poussant depuis mon plus jeune âge à me forger ma propre opinion de manière générale et dès ma majorité civique en évaluant les arguments des partis politiques de tout bord avant chaque votation. Il m’a également rendu attentif à l’importance de l’engagement de milice que ce soit au niveau associatif ou politique et au droit de vote qui sont les fondements de notre démocratie.

J’ai toujours su au fond de moi qu’à un moment donné je me lancerais en politique, ne serait-ce que pour rendre en partie à la société ce qu’elle m’avait apportée: une commune ne pourrait tout simplement pas subsister sans miliciens prêts à s’engager pour le bien commun de toutes et de tous.

Les conditions au niveau de ma famille et de ma propre carrière professionnelle alliées au soutien indispensable de mon employeur ainsi qu’à la confiance des électrices et électeurs ont été réunis en 2011 et se sont confirmés à nouveau en 2016. Je suis ravi de pouvoir m’investir avec mes collègues du Conseil communal pour le bien de notre commune.

Comment avez-vous choisi votre parti ?

Pendant longtemps, j’ai pensé que je n’avais pas besoin de choisir un parti et que si je devais le faire, le mien serait certainement le meilleur 🙂

Mais sans parti politique, pas de pluralité des opinions et sans soutien entre autres financier de membres ou de sympathisants, pas de parti politique, comme le relevait Hugo Fasel dans un cours de lobbying donné dans le cadre du MBA en management que j’ai fait dans le cadre de ma formation continue.

Parallèlement à mon engagement au sein de l’Alliance Centre Droit d’Avry depuis de nombreuses années, je me suis donc décidé à devenir en 2011 officiellement membre du PLR, parti qui correspondait depuis longtemps déjà le mieux à mes valeurs et à mes attentes entre autres parce qu’il est de mon point de vue à peu près encore le seul parti non conservateur de Suisse, gauche et droite confondues.

Quel est votre sujet politique de prédilection ?

La liberté et la responsabilité individuelles me tiennent particulièrement à cœur. Mais mes sujets politiques de prédilection sont liés aux priorités communales. Ce sont actuellement l’aménagement du territoire et la mobilité qui requièrent toute mon énergie. Ce qui ne doit pas empêcher de se consacrer également aux autres thèmes importants pour le bien-être de notre commune.

Un personnage politique que vous admirez ?

Je n’aime pas le terme d’admiration, mais plutôt celui de respect pour leurs engagements et leurs valeurs. Au niveau fédéral, trois personnes pour des raisons diverses m’ont particulièrement marqué et j’ai eu la chance d’en côtoyer deux d’assez près durant mes plus de 25 ans au service de la Confédération. Il s’agit de Jean-Pascal Delamuraz pour son engagement dans le dossier européen et sa dignité dans l’échec, de Pascal Couchepin pour sa capacité de maîtriser rapidement les dossiers les plus complexes et sa réactivité dans les joutes oratoires et enfin Ruth Dreifuss pour ses immenses qualités humaines et sa ténacité dans la négociation de compromis en adéquation avec ses valeurs.

Quelle était votre première réaction lorsque vous avez été élu au poste de syndic ?

Tout d’abord une grande satisfaction suivie presque instantanément par un immense respect face aux responsabilités nouvelles qui m’incombaient. Et je n’ai même pas eu le temps de me reposer sur mes lauriers puisque mon baptême du feu médiatique a eu lieu dans la même semaine.

Quel était votre plus gros défi accompli lors de cette législature ?

Il y a eu beaucoup de défis déjà accomplis dans cette législature comme par exemple la rénovation de l’auberge ou la mise ne place de panneaux solaires sur le toit de l’école.

Mais l’introduction du Conseil général a été un défi important pour le Conseil communal. Le rôle du Syndic en particulier est complètement différent que dans une assemblée communale traditionnelle. Il ne gère plus lui-même les séances et ne peut en principe intervenir que lorsque la Présidente ou le Président du Conseil général lui donne la parole. C’est également le cas pour l’ensemble du Conseil communal qui a dû s’adapter à cette nouvelle donne entre autres dans la présentation des dossiers à soumettre pour décision au Conseil général. Mais je considère que c’est un élément très positif pour nos citoyennes et citoyens qui sont de mon point de vue mieux représentés par un Conseil général qu’ils ont élu plutôt que par une assemblée communale traditionnelle.

Quel est le plus gros défi qui va vous occuper pour le restant de la législature ?

Le Plan d’Aménagement Local (PAL), la construction du hub régional de mobilité avec le déplacement de la halte CFF et la gare routière ainsi que la fusion du Grand-Fribourg.

Fusion ou non, la décision du Tribunal fédéral concernant notre PAL sera cruciale pour le développement de notre commune dans les 20-30 prochaines années. Quelque soit cette décision, le chemin est malgré tout encore long et plein d’écueils et cela va nous occuper en tout les cas le restant de la législature.

Est-ce que des personnes vous reconnaissent dans la rue ?

Oui, cela arrive. Dès le moment où vous êtes un personnage public et que votre photo se trouve sur des sites internet ou que vous êtes de temps à autre dans les médias, des personnes vous reconnaissant dans la rue et pas qu’à Avry. Mais heureusement, nous sommes en Suisse et je n’ai pas la notoriété de RF 🙂

Mais après 3 ans à la tête de la commune et 8 au Conseil communal, il y a toujours des citoyennes et citoyens qui ne savent pas qui je suis lorsqu’ils me croisent dans la rue ou lorsqu’ils me rencontrent dans une manifestation communale et cela permet aisément de relativiser 🙂

 D’ailleurs, je ne me suis pas encore habitué à ce qu’on s’adresse à moi en m’appelant “Monsieur le Syndic”. Et si je devais prendre un jour la grosse tête, une de mes filles se ferait un plaisir de me rappeler que je ne suis “que le syndic d’Avry” 🙂

Avez-vous une anecdote rigolote concernant la vie politique communale ?

Il y aurait de nombreuses anecdotes rigolotes à raconter, mais je suis tenu par le secret de fonction et surtout je n’aimerais pas froisser quelqu’un qui pourrait se reconnaître 🙂

Avez-vous un conseil pour quelqu’un qui aimerait se lancer en politique ?

La politique communale est la plus proche du terrain et des gens, mais également la plus dure. Les critiques et les reproches sont plus nombreux que les remerciements. Mais c’est passionnant et varié: on apprend et acquiert plus d’expérience tous les jours.

L’intérêt public doit dépasser les intérêts particuliers ou partisans lors des prises de décision: il n’est pas possible de satisfaire tout le monde et toute décision entraine toujours son lot de mécontents.

Il faut par conséquent le faire par conviction du bien public – surtout pas par besoin de reconnaissance personnelle – tout en restant soi-même et en gardant le plus possible les pieds sur terre.

Pensez-vous vous représenter lors des élections communales à venir ?

Cela dépend de nombreux facteurs dont par exemple la fusion du Grand-Fribourg ou la santé. Si Avry va jusqu’au bout du processus de fusion, ce que j’espère vivement, je serai à moins d’une année de la retraite lors des prochaines élections des autorités communales soit du Grand-Fribourg, soit d’Avry. Il n’est donc pas du tout exclu que je me représente lors des prochaines élections communales, mais il est trop tôt pour le dire avec certitude.